De quoi est composé un bâton de marche nordique ?

Le bâton est l’accessoire le plus important en marche nordique. Cette pratique, plus sportive que la marche classique, se différencie par l’engagement des membres supérieurs via l’utilisation des bâtons. Ces derniers ont donc un rôle clé et leur construction doit être spécifique à la pratique pour un mouvement réussi.

La construction d’un bâton de marche nordique se différencie des autres bâtons conçus pour la randonnée ou le ski puisqu’il est utilisé d’une toute autre façon. Contrairement aux pratiques où la main enlace constamment le bâton, en marche nordique le bâton est lâché et rattrapé à chaque pas. Ce mouvement particulier nécessite un bâton à la composition adaptée avec notamment une poignée équipée d’un gantelet. En effet, une simple dragonne ne peut suffire, tandis que d’autres composants spécifiques sont également recommandés.

Voici les différents composants d’un bâton :

– Gantelet : le gantelet est un système de fixation spécifique à la marche nordique qui permet au bâton de revenir automatiquement dans la main du sportif lorsqu’il est lâché. Il est le plus souvent ergonomique et s’adapte à chaque main. Le modèle droit se différencie ainsi du modèle gauche et assure une saisie du bâton très efficace. Certains modèles haut de gamme bénéficient d’un passage de pouce qui améliore la prise en main et absorbe la transpiration. Il permet également la pratique de la méthode ALPHA qui consiste à continuer de pousser sur le bâton lorsque la main est ouverte.

– Tube : contrairement au ski où la neige absorbe les vibrations provoquées par le planté de bâton, en marche nordique c’est le corps qui les reçoit si le bâton les absorbe mal. C’est pourquoi il est déconseillé d’opter pour un bâton en aluminium pour éviter les douleurs dans les membres supérieurs. Les bâtons de marche nordique sont ainsi composés d’un mélange de fibre de verre et de fibre de carbone. Très légère, la fibre de verre a l’avantage d’absorber très bien les vibrations mais elle reste très fragile. C’est l’apport de carbone qui solidifie le tube, tout en conservant légèreté et dynamisme.

– Poignée : en marche nordique, le mouvement de la main est soutenu puisque cette dernière s’ouvre et se ferme à chaque pas et induit dans la durée la formation de transpiration. Pour éviter aux mains de devenir moites et au bâton de glisser, le choix d’une poignée absorbante est conseillée. Si la poignée est en plastique, un gantelet à pouce pourra minimiser le problème de cette poignée glissante. Une poignée en liège ou gomme s’avère bien plus efficace en marche nordique car elle absorbe la transpiration. Le liège est cependant assez fragile et devient lisse dans la durée.

– Pointe : rudement mise à l’épreuve car utilisée sur des sols variés, la pointe d’un bâton de marche nordique doit être très solide. C’est pourquoi elle se compose de tungstène et est fixe. Elle se décline ensuite en forme droite ou courbée. La forme droite, adaptée au terrains meubles, est plus répandue et permet l’utilisation d’embouts classiques, tandis que la courbée s’avère être plus efficace sur terrains moyennement meubles comme en forêt.

– Des pads : très utiles sur les sols durs comme le bitume ou les sentiers caillouteux, les pads permettent de protéger la pointe du bâton. Les pads fournis à l’achat des bâtons se composent de caoutchouc et s’usent bien plus rapidement que des pads en carbone ou kevlar.

Découvrez notre sélection de bâtons de marche nordique.

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Clara Quay-Thevenon

Habitant au cœur des montagnes, dans le massif de la Chartreuse, je vis dans un environnement qui me passionne, autant par sa beauté et sa quiétude que par l'évasion qu'il offre. Dès que les sommets blanchissent, je m'évade en ski de randonnée (splitboard) pour profiter de la neige fraîchement tombée. Le reste de l'année, j'en profite pour marcher autour de la maison puisque c'est un point de départ de nombreuses randonnées. En plus de permettre à mon corps de se dépenser, marcher m'offre un moment de grande détente en pleine nature, semblable au yoga que je pratique depuis une dizaine d'année. Cette passion pour le yoga m'a amené à débuter l'enseignement de l'Ashtanga yoga, en plus de mon activité de journaliste (montagne et sports outdoor) que j'exerce depuis plus de dix ans. Maman d'une petite fille de 2 ans, je prends plaisir à lui faire découvrir les trésors de la nature qui nous entoure, pour qu'elle ait, elle aussi, envie d'en profiter et d'en prendre soin.